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- Lutte ouvrière n°1825
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Dans les entreprises
Aventis Romainville (93) : - Défendons nos emplois et nos salaires
Le groupe pharmaceutique Aventis veut fermer le centre de recherche de Romainville. Depuis plus de quatre ans, les travailleurs subissent les conséquences des restructurations successives. Pas mal d'entre eux ont déjà été mutés, déplacés en mission sur d'autres sites ou partis en pré-retraite. Sont actuellement sur la sellette 666 emplois, qui doivent être supprimés, et 439 transférés vers trois autres sites.
La direction a fait appel à la société de consultants qui s'est occupée de liquider les emplois de Moulinex. On connaît le résultat !
Ces suppressions d'emplois, qui concernent toute la recherche du groupe, menacent particulièrement les travailleurs de Romainville et notamment ceux des services d'appui (espaces verts, crèche, pompiers, magasiniers, ménage, etc.). Cela concerne 268 salariés. Ces activités seraient regroupées dans ce que les patrons appellent un GIE (Groupement d'intérêt économique), en fait plusieurs sous-traitants opérant déjà sur les sites et qui reprendraient quelques dizaines de salariés.
La direction, qui ne manque pas de culot, présente cela comme un projet de "ré-industrialisation" et même un "redéploiement" ! Et le tout a obtenu l'aval des pouvoirs publics.
Le projet d'externalisation en direction des sous-traitants porte le nom pompeux de "Borealis". Pour les salariés concernés, déjà parmi les plus bas salaires de l'entreprise et qui pourraient être reclassés chez ces sous-traitants, cela entraînerait en moyenne une perte de salaire de 46%, allant jusqu'à 60% pour les pompiers.
Pourtant, le groupe Aventis n'est pas une entreprise en difficulté. Bien au contraire, il affiche des profits plantureux: 2,1 milliards d'euros de bénéfice rien que pour 2002. Cela va si bien que le PDG s'est octroyé une augmentation plus que royale de 85% !
Pour les requins de la pharmacie, ce qui compte avant tout, c'est la santé des actionnaires. Et ce devrait être aux salariés d'en payer, au prix fort, les "faux frais": restructurations à répétitions, fusions entraînant des fermetures de site, pertes de salaires, etc. Eh bien pas d'accord ! Il est scandaleux que les "gros salaires" puissent même envisager des reclassements entraînant des pertes de salaire. Aventis a assez d'argent pour maintenir les emplois et les salaires de tous, alors pas question de perdre un centime sur notre paye !
Le 10 juillet, nous étions déjà nombreux à aller manifester au Comité central d'entreprise (CCE) qui se tenait à La Croix-de-Berny, nous avons bien l'intention de remettre cela au prochain CCE qui doit se tenir le jeudi 24 juillet. Le mécontentement est grand et il doit s'exprimer à nouveau, le plus fortement possible.