Irak : Bush aurait-il menti à l’insu de son plein gré ?18/07/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/07/une1824.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irak : Bush aurait-il menti à l’insu de son plein gré ?

"L'Irak de Saddam Hussein n'est qu'un vaste arsenal d'armes nucléaires, biologiques et chimiques, dans lequel puisent sans retenue les réseaux terroristes qui comme Al Qaïda sont près à semer la mort et la désolation aux quatre coins de la planète et d'abord aux Etats-Unis".

C'est avec de tels arguments que le gouvernement américain a voulu convaincre l'opinion du bien-fondé pour l'armée américaine de bombarder, d'envahir et d'occuper l'Irak. Depuis, les villes irakiennes ont été arrosées de bombes. Depuis, de-ci de-là, un autre son de cloche se fait entendre, y compris aux Etats-Unis. Il faut dire qu'en Irak les services américains ont beau labourer les champs, fouiller les décombres et sonder les murs encore debout, la chasse aux armes secrètes et cachées de Saddam s'est révélée infructueuse. Les services américains s'en reviennent tout aussi bredouilles que leurs prédécesseurs des commissions d'enquête des Nations-Unies.

Ainsi les informations révélant l'achat par l'Irak d'uranium en Afrique étaient des mensonges. Ces révélations ont pourtant été faites par le président américain lui-même devant les élus du Congrès. Et tous de s'interroger, journalistes, politiciens de l'opposition démocrate comme ceux du Parti Républicain. Qui a bien pu tromper le président ? C'est la faute de la CIA, a d'abord répondu la Maison-Blanche. Mais d'où venait cette fausse information ? Et tous de désigner du doigt le gouvernement britannique... qui, lui, laisse entendre que ce tuyau percé viendrait de la France ou de l'Italie !

Alors Bush a menti, Blair a menti, les journalistes ont menti... Comme à chaque fois !

Lors de la première guerre du Golfe, Bush père avait menti en présentant l'armée irakienne comme la 3e ou 4e du monde ! Et, déjà à l'époque, les médias avaient fait leur autocritique après-coup ! C'est le même cinéma qui recommence aujourd'hui. Bush et les dirigeants américains étaient tellement impatients d'intervenir en Irak qu'ils étaient prêts à dire n'importe quoi. Et il n'y a pas eu alors beaucoup de journalistes pour les traiter de menteurs !

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