Libérez José Bové !26/06/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/06/une1821.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Libérez José Bové !

Depuis le 22 juin José Bové est en prison, et depuis cette date des rassemblements et des manifestations de protestation sont organisés pour exiger la libération du leader syndicaliste paysan. Naturellement Lutte Ouvrière s'est immédiatement associée à ces protestations pour demander la libération de José Bové, injustement condamné à dix mois de prison pour son action.

Le gouvernement a voulu faire à cette occasion une démonstration de force et d'autorité en vue de plaire à son électorat le plus borné et le plus réactionnaire. Plus de cent gendarmes ont été mis sur le pied de guerre pour entourer la maison du leader paysan dans le Larzac, avec menottes, hélicoptère... Une opération militaire à la hauteur des capacités de l'armée française, où elle a pu remporter une "grande victoire" contre un homme seul, désarmé et pacifiste. Le chef d'état-major Chirac peut être fier de ses troupes, tout comme ses lieutenants, Sarkozy, le ministre de l'Intérieur, et Perben le ministre de la Justice.

Et c'est sans rire que les ordonnances du président de la République se sont succédé sur les antennes de radio et de télé pour claironner: "Il fallait que le dernier mot reste à la loi". Mais au nom de quelle loi, de quelle justice? Le président est compromis jusqu'au cou dans une série d'affaires louches où sont en jeu des sommes énormes, autour de la Mairie de Paris. Il ne doit d'avoir échappé aux poursuites qu'à son immunité de président, et à quelques coups tordus contre les juges organisés par des hommes bien placés.

La seule justice que ces gens-là connaissent c'est celle favorable à leur camp, celui des profiteurs, et à leur clan.

Mais au bout du compte cette pseudo-démonstration de force avait plus l'air d'une opération pitoyable qu'autre chose. Ce n'est pas cette agitation médiatico-policière qui va enlever l'envie de contester à ceux qui ne supportent plus le sort qui leur est réservé. Pas plus les militants paysans que les militants ouvriers, que l'ensemble du monde du travail qui, des enseignants aux OS sur chaîne, est victime de la politique en faveur des possédants et des plus riches menée par ce gouvernement, en continuation de ceux qui l'ont précédé.

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