Un peu partout le mouvement des personnels de l'Éducation nationale continue de diverses façons. Ce sont des minorités d'enseignants qui restent en grève dans des centaines d'établissements à l'échelle du pays. Ce sont des réactions collectives autour du problème des examens, de leur surveillance, de leurs corrections et du paiement des heures de grève, des mouvements avec les ATOS, le personnel technique et de service visé par la décentralisation. Et là où des manifestations sont organisées, elles rassemblent ceux qui veulent montrer que rien n'est réglé.

Le 17 juin, à Paris les manifestants étaient 5000 selon les syndicats, à Rouen plus de 1000. Et l'idée de faire du jeudi 19 un succès était dans bien des têtes.

Beaucoup espéraient que ce serait l'occasion de se retrouver, enseignants et ATOS, avec des salariés d'autres secteurs, avec qui les grévistes ont souvent tissé des liens et mené des actions en commun, l'occasion de dire une nouvelle fois NON aux plans du gouvernement qui fait planer des menaces de sanctionner les grévistes et essaie de dresser l'opinion contre ceux qui se sont battus pour défendre les retraites et contre la décentralisation.

Les grévistes savent qu'ils ont rencontré l'appui et la solidarité non seulement des parents d'élèves, des autres salariés du secteur public, mais aussi de ceux des entreprises privées, même s'ils n'ont pas rejoint la lutte.

Il est important de montrer que les choses ne sont pas rentrées dans le rang. C'est la meilleure façon de préparer la lutte d'ensemble qui a commencé et doit continuer de se développer dans les semaines et les mois qui viennent pour faire reculer ce gouvernement au service du patronat.

La volonté de milliers d'enseignants de ne pas lâcher prise est un gage pour l'avenir et le gouvernement n'en a pas fini, avec eux comme avec bien d'autres.