Lectrice de Lutte Ouvrière, j'aimerais vous faire part d'un incident intervenu en marge du mouvement de grève des personnels de l'Éducation nationale.

Le 27 mai dernier, j'ai demandé à une voisine, nourrice agréée, de me dépanner en gardant ma fille un jour, en raison de la grève des institutrices.

Étant consciente du caractère exceptionnel de ma demande, je lui ai donc confié ma fille de 6 ans en la remerciant vivement.

Le soir, lorsque je l'ai reprise, la nourrice m'a informée qu'un médecin de la Protection Maternelle et Infantile était venu la contrôler. Il lui a reproché d'avoir "un enfant de trop", en la menaçant que "la prochaine fois, elle aura un avertissement".

Très en colère, j'ai vérifié auprès des autres nourrices agréées du quartier, j'ai constaté qu'elles avaient toutes été ainsi contrôlées.

Ce contrôle des docteurs était-il vraiment nécessaire en cette période de mouvement social pour la défense de l'école publique et des retraites des salariés?

En fait, ils devaient bien se douter que des parents prendraient contact avec les anciennes nourrices de leurs enfants.

En tant que parent solidaire des personnels de l'Éducation actuellement en grève, je tiens à protester contre des méthodes que je juge indignes et je dénonce, par avance, les sanctions que l'on ferait ainsi peser sur les nourrices.