Dans la semaine qui précédait le 3 juin, plusieurs assemblées générales se sont tenues à la CPCU (Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain) avec à chaque fois une centaine de personnes sur les 350 qui sont chaque jour présentes.

Après la journée du 3, il y a eu beaucoup d'hésitation à s'engager pleinement dans la grève et c'est l'idée de faire seulement 2 heures par jour qui, dans un premier temps, l'a emporté. Nous avons cependant participé à différentes actions. Ainsi, nous sommes allés à une trentaine à une manifestation au Stade de France jeudi 5 juin avec quelques centaines de salariés d'EDF pour épingler Roussely, le président d'EDF qui tenait là une réunion en vue de la privatisation. Il se trouve que la CPCU est concernée puisque nous avons le statut d'EDF (nous sommes en fait une ancienne filiale d'EDF, déjà privatisée). Les grilles fermées du stade ont sauté, les patrons ont filé attaché-case sous le bras, jusqu'à l'arrivée d'un escadron de CRS.

Alors que nous faisions face au cordon de CRS, un de nos camarades a reconnu un voisin de sa cité et l'a interpellé: "Nénette (son surnom) viens avec nous!" Et tout le monde de scander: "Nénette avec nous!"

Vendredi 6 juin, nous sommes allés à quelques-uns à l'AG des cheminots de la gare de Lyon qui se situe à quelques dizaines de mètres de notre principal site. Et mardi 10 juin, les AG ont reçu la visite des ouvriers des autres sites du groupe. CPCU, cheminots, enseignants, on a le sentiment que c'est parti et bien parti!