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- Lutte ouvrière n°1819
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Dans les entreprises
COPENOR (Mardyck-Nord) : Les patrons ont dû reculer
Après vingt-huit jours de grève, les 250 travailleurs postés de l'usine pétrochimique Copenor de Mardyck, près de Dunkerque, ont voté la reprise du travail le mardi 3 juin après avoir obligé les patrons à reculer sur plusieurs points.
Depuis plusieurs années, ils protestaient contre la prime d'intéressement qui n'était complètement versée qu'à partir de la réalisation de 95% des objectifs mensuels de production. Or Copenor est une usine à risques, le site est classé Seveso et une telle prime, qui pousse à la production, est une cause de dangers supplémentaires. C'est pourquoi les travailleurs avaient fait l'an passé dix jours de grève pour obtenir une part fixe. Les patrons avaient promis une négociation qui n'est jamais venue.
Cette année, les grévistes ont tenu le temps nécessaire pour que les patrons garantissent dans l'intéressement une part fixe de 3% de la masse salariale, même si la prime d'intéressement est inférieure. Cela limite la possibilité pour les patrons de disposer à leur guise de cette partie du salaire annuel des travailleurs. Ils ont obtenu aussi un rattrapage de 310 euros sur la prime d'intéressement de 2002.
De même, les grévistes demandaient que les passages d'une classification à une autre ne se traduisent plus par des augmentations "à la tête du client". Ils ont obtenu la garantie de 75% de l'augmentation pour les coefficients des ouvriers et jusqu'à 60% pour les autres travailleurs, ce qui met un frein à l'arbitraire patronal.
Plus que tout, c'est d'avoir contraint les patrons à ravaler leur arrogance et à les respecter qui faisait la satisfaction des grévistes.