Les parlementaires, députés et sénateurs semblent composer une heureuse exception, en matière de retraite. Il leur suffit de cotiser 37 années et demi à taux plein pour en bénéficier.

Auraient-ils mauvaise conscience? Ils proposent "une mission de réflexion" sur leur régime de retraite, tandis que les sénateurs, plus prudents, attendent d'être fixés sur la durée future de leur mandat avant de se livrer à toute modification sur leur régime de retraite.

La caisse de pension des députés est alimentée par des cotisations prélevées sur leurs indemnités et par une subvention inscrite au budget dont ils votent eux-mêmes le montant. On n'est jamais si bien servi que par soi-même!

Les parlementaires peuvent faire valoir leurs droits à la retraite à 55 ans, voire 50 ans sous condition d'un abattement de 30%. Ils peuvent cotiser double au cours de leurs trois premiers mandats: une petite assurance face aux aléas électoraux. Bien sûr, cette pension est cumulable avec toutes autres pensions, revenus, etc. Un parlementaire peut même la cumuler à partir de 50 ans avec les indemnités d'un mandat parlementaire en cours. Ce mandat permettant lui-même d'augmenter la pension, cette pension mensuelle tournant autour de 3000 euros.

Les parlementaires s'interrogent donc -mais s'interrogent seulement- sur l'allongement de la durée de cotisation.