À Bordeaux, les 90 sans-papiers originaires de Turquie continuent l'occupation d'une ancienne gendarmerie de Mérignac.

Quatre-vingts d'entre eux en sont à 30 jours de grève de la faim, ce qui commence à affecter sérieusement leur santé. Le suivi médical d'un aussi grand nombre de personnes est bien difficile quand, par exemple, il n'y a pas assez de professionnels de santé pour effectuer d'indispensables prises de sang.

La préfecture, après avoir fait exécuter cinq expulsions vers la Turquie, marque son opposition à la régularisation en faisant des difficultés, ne serait-ce que pour délivrer les imprimés nécessaires pour déposer des dossiers de demande d'asile politique auprès de l'Ofpra. Il a fallu revenir plusieurs fois à la charge pour qu'elle finisse par accepter de remettre des imprimés à des membres du comité de soutien, mais uniquement pour ceux des grévistes qui avaient déjà fait une première demande. Pour tous les autres, qui n'avaient pas encore rempli de demande, elle exige que les grévistes de la faim se rendent eux-mêmes à la préfecture.

Les sans-papiers ne se découragent pas pour autant. Les manifestations continuent dans les rues de Bordeaux pour exiger leur régularisation.