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Santé scolaire : Le diagnostic est réel mais les moyens ne suivent pas
S'inquiétant de l'état de santé de la jeunesse, le gouvernement déclare vouloir l'améliorer en réduisant le tabagisme, la consommation de substances illicites tels le cannabis et les produits psychotropes, l'obésité, et les difficultés psychiques.
Pour cela, il affirme son intention de sanctionner les petits trafiquants de cannabis qui sévissent dans de nombreux établissements, et d'appliquer intégralement la loi contre le tabac qui prévoit l'interdiction de fumer, y compris dans les espaces extérieurs. Mais quels moyens seront mis en oeuvre puisque, par ailleurs, le gouvernement décide de réduire le personnel chargé de cette tâche dans les collèges et les lycées. Quant à la prévention de l'obésité, son audace se borne à limiter la présence dans les établissements scolaires de distributeurs de boissons et de friandises!
Les lieux d'enseignement où sont concentrés les enfants et les adolescents pourraient être des lieux propices à "veiller au bien-être et à l'épanouissement physique, mental et social de l'élève"... à condition, bien sûr, que les moyens existent. Ce serait évidemment une bonne chose de multiplier par trois l'unique véritable visite médicale effectuée jusqu'à présent à l'école, ou encore d'améliorer la liaison avec les familles ainsi que le suivi de chaque jeune.
Mais pour cela, est-il prévu d'augmenter à la hauteur des besoins le nombre des assistantes sociales, des médecins et des infirmières qui interviennent en milieu scolaire? Or ils sont déjà en nombre notoirement insuffisant et surchargés de travail. Quant à faire appel à des étudiants en médecine et à des internes qui travaillent dans les hôpitaux, ce serait déshabiller Pierre sans habiller Paul.
Aider les jeunes, pour qu'au moral comme au physique ils vivent mieux, est bien une priorité. Mais pour faire face à tous les besoins, les discours ne sont pas des remèdes.