SGI (Villers-Cotterêts et Plaisir) : Grève pour les salaires13/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1802.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SGI (Villers-Cotterêts et Plaisir) : Grève pour les salaires

Depuis le vendredi 7 février, les deux usines SGI (Société Galvanoplastique Industrielle) sont en grève pour une augmentation de salaire de 3 %, une augmentation de 20 euros de la prime d'assiduité et de 60 euros de la prime de risque. Les deux usines situées à Villers-Cotterêts dans l'Aisne (127 salariés) et à Plaisir dans les Yvelines (un peu plus de 200 salariés) sont spécialisées dans le traitement des métaux et des surfaces. Elles appartiennent à Martine Clément, présidente de la Fédération des industries mécaniques qui, lorsqu'elle était présidente de la commission moyennes et petites entreprises du CNPF, y avait défendu, entre autres, l'idée de revoir le système des conventions collectives en limitant dans le temps leur effet et de les remplacer par des " règles de bonne conduite générale ".

C'est l'obstination de la direction à ne pas accepter l'augmentation de 3 % des salaires et son attitude dans les négociations salariales annuelles qui a provoqué la colère des salariés. Comme les années précédentes, la direction n'avait proposé que 1 % et se disait prête, au cours des négociations, à accepter 2,5 % d'augmentation. Mais pourquoi pas les 3 % que réclamaient les représentants syndicaux de la CGT et de FO ?

A en croire la patronne, ces 3 % causeraient la perte des entreprises. Pourtant, elle avait suffisamment d'argent en caisse pour s'acheter il y a peu de temps deux nouvelles unités à Toulouse. Pour justifier son refus des 3 %, elle a même osé affirmer que les salaires ne sont pas si insuffisants que cela (le Smic quand on enlève les primes) puisqu'ils sont complétés par les allocations familiales.

A Villers-Cotterêts comme à Plaisir, la grève a donc démarré dès l'arrivée de l'équipe du matin et a été suivie à 95 %. Le lundi suivant, le 10 février, la grève a continué à près de 80 % à Villers-Cotterêts et à près de 95 % à Plaisir. Durant tout ce temps, des piquets ont bloqué l'entrée de l'usine aux camions empêchant la sortie de la production et l'entrée de nouvelles pièces à traiter. A Villers-Cotterêts, la direction a, dans un premier temps, tenté d'intimider les grévistes à l'aide d'huissiers et de gendarmes. Mais y étant venus les mains vides, sans preuve des articles de loi qu'ils brandissaient, ils ont dû rebrousser chemin sans résultat. La direction a ensuite envoyé quelques non-grévistes dire que le préalable à toute reprise des négociations était la levée des piquets. Là encore, ils sont repartis sans que les piquets bougent d'un iota.

Quant au maire de droite de la ville, il est venu " écouter " " la France d'en bas " et s'en est retourné aussi vite qu'il était venu.

Comme le disait un salarié, " plus on nous en demande, moins on nous en donne ". C'est contre cette logique patronale que les salariés de SGI se battent et il est plus que légitime qu'ils refusent une dégradation de leurs conditions de vie.

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