Après celui de Valence, plusieurs maires ont refusé de prononcer des mariages, en invoquant pour prétexte qu'il se serait agi de faux mariages permettant à l'un des conjoints d'accéder à la nationalité française.

Mais qu'est-ce qu'ils en savent ? Et où serait le crime ? Cela aurait été le cas par exemple à Corbeil-Essonnes, en région parisienne, pour un mariage entre une Française de 52 ans et un Tunisien de 25 ans en situation irrégulière. Le maire, qui n'est autre que Serge Dassault, a fait appel de la décision d'un tribunal qui voulait l'obliger à signer l'acte. De quoi se mêle-t-il, ce seigneur des temps modernes ?

En matière de mariage, la famille Dassault est moins regardante quand il s'agit de " mariages " d'affaires, ou plus précisément du mariage de ses affaires. À deux reprises, l'entreprise familiale a été mariée avec l'État, et chaque nationalisation s'est traduite par une indemnisation généreuse, très profitable au patrimoine familial, comme s'en était d'ailleurs vanté en son temps Marcel Dassault. Quand il s'agit de récolter ce que l'État met dans la corbeille, Dassault et les hommes de son monde n'ont pas la même rigueur.