Lors de la journée de grève " services publics " du 26 novembre dernier, dans le Maine-et-Loire, les grévistes qui se sont réunis après la manifestation ont discuté de la nécessité de mettre en place un mouvement fort pour les surveillants et les aides-éducateurs (AE). Cela faisait déjà plusieurs jours qu'un tel mouvement avait démarré en Loire-Atlantique. L'intersyndicale du Maine-et-Loire, FSU, SUD, FO, CGT, à laquelle s'est jointe par la suite la CFDT, a donc appelé à une assemblée générale pour le 5 décembre.

Une cinquantaine de surveillants et d'AE étaient présents à cette AG. Ils ont décidé d'appeler à la grève à partir du lundi 9 et à manifester à Angers le mercredi 11. Les grévistes ont dès le début cherché à étendre le mouvement en allant d'établissement en établissement pour discuter avec les surveillants et les AE. Et nous étions près de 300 dans les rues d'Angers le mercredi 11, ce qui est un succès, compte tenu qu'il y a 500 surveillants et 300 AE dans le département.

L'assemblée générale réunie dans la foulée de la manifestation a décidé la mise en place d'un comité de grève élu, avec le soutien des organisations syndicales. Elle a aussi décidé d'appeler à l'action " vie scolaire morte " à partir du 16 décembre et à manifester à l'occasion de la journée d'action décidée nationalement par tous les syndicats.

Les grévistes ont continué leurs tournées d'établissements à partir du 12 décembre, et dès le 13, le comité de grève recensait plus d'une vingtaine d'établissements fermés ou dans l'impossibilité d'assurer correctement le service. Ils se sont adressés par tracts à leurs collègues, aux enseignants, aux agents, aux lycéens, aux étudiants.

Après les vacances de fin d'année, la mobilisation n'a pas diminué, et la journée du 17 janvier a été un succès : 1500 personnes à la manifestation, avec la participation de lycéens et d'étudiants, et d'enseignants en grève. L'AG qui s'est tenue à son issue a donné rendez-vous pour une nouvelle assemblée générale le mercredi de la rentrée pour poursuivre l'action après les vacances. Et nous comptons bien que l'ensemble des personnels de l'éducation rejoigne ce mouvement, car le licenciement des AE et la suppression de postes de surveillants constituent une attaque contre l'ensemble du service public.