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MAPAD-Centre hospitalier de Nevers : Une situation intolérable
La MAPAD est un établissement pour personnes âgées dépendantes, rattaché au Centre hospitalier de Nevers. Il a ouvert ses portes en 1997 et les entrées des personnes hospitalisées se sont faites de façon progressive sur deux ans.
Aujourd'hui, nous avons 80 personnes à charge, mais les besoins en personnel n'ont pas suivi. La mise en place des 35 heures, sans moyens supplémentaires, n'a fait qu'aggraver nos conditions de travail.
Au total, il y a quatre infirmières qui travaillent de plus en plus en coupure. Les aides-soignantes sont au nombre de douze le jour et cinq les nuits. Pour prendre les congés et les RTT, c'est la galère, et bien sûr les arrêts maladie ne sont pas remplacés. Sur sept ASH (Agents des services hospitaliers), deux seulement sont titulaires, les autres sont contractuelles.
Du côté des personnes hospitalisées, les conditions de vie se sont également beaucoup dégradées : les contacts humains avec le personnel se raréfient, les soins d'hygiène ne peuvent plus être assurés correctement, la douche n'est possible que tous les quinze jours, les chambres sont faites seulement tous les quatre ou cinq jours et le manque de surveillance auprès des personnes désorientées est de plus en plus important. Les activités ont de plus en plus de mal à être assurées : une kermesse a lieu une fois par an pour financer de petits spectacles grâce au dévouement des soignants et des familles.
Cette situation est de plus en plus intolérable pour tout le personnel soignant. Refusant d'être complices d'une telle dégradation, nous avons lancé une pétition qui a recueilli 75 signatures parmi les soignants et les familles de malades. Le 11 décembre avec le soutien de la CGT, nous l'avons portée à douze à la réunion du Comité médical d'établissement, composé de la direction et des chefs de services.
Notre intervention a reçu dans l'ensemble un bon accueil de la part des médecins présents. Seul le directeur ne semblait pas très heureux de nous voir.
De toute façon, nous continuerons à nous manifester pour obtenir des postes supplémentaires et la titularisation des collègues contractuelles.