Le personnel des cantines scolaires de Clermont-Ferrand continue la lutte ; il s'est remis en grève depuis lundi 4 novembre. Quant aux parents, ils sont très en colère contre le maire qui a décidé de fermer toutes les garderies et les cantines scolaires de la ville, mercredi 6 et jeudi 7 novembre.

Dès la rentrée de la Toussaint, une trentaine de restaurants scolaires des écoles primaires n'ont pas fonctionné. A l'appel des syndicats CGT et CFDT, les employés ont refusé de reprendre le travail dans les conditions qu'on cherche à leur imposer.

Ils avaient déjà fait plusieurs jours de grève pour soutenir les parents, alors mobilisés pour faire réadmettre tous leurs enfants dans les cantines (LO N°1787). Les grévistes veulent plus d'effectifs.

Pour eux, les promesses du maire ne sont restées que des promesses. Il manque toujours des dizaines de postes. Ils protestent aussi sur la question des horaires. Les titulaires devraient faire 35 heures, et ceux à temps partiel ou non titulaires 28 heures, non seulement pour toucher un meilleur salaire, mais aussi pour pouvoir adhérer à une caisse de retraite. Or, ils font moins.

Serge Godard, le maire socialiste, a décidé brusquement, mardi après-midi, de fermer toutes les garderies et les cantines de Clermont-Ferrand pendant au moins deux jours.

Cette manoeuvre de division entre les parents et le personnel a provoqué le désarroi des parents : comment faire garder leurs enfants ? Puis, c'est la colère contre les services de la mairie.

Les agents des cantines se préparent à appeler les parents à manifester ensemble pour faire céder une mairie soi-disant socialiste, mais qui se comporte comme n'importe quel patron de choc.