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Dans les entreprises
Air Lib : Licenciements
Air Lib vient d'annoncer un nouveau plan de " sauvetage " de la compagnie aérienne, qui prévoit 500 suppressions d'emplois, soit un salarié sur cinq.
Dans un premier temps, son PDG, Jean-Charles Corbet, envisageait la possibilité de renflouer la compagnie par une politique commerciale offensive, en développant des lignes aériennes. Il s'est cependant vite plié aux injonctions du gouvernement, tout en manifestant des réticences, par ce projet de plan dit social.
Les difficultés financières d'Air Lib remontent à sa création, dès l'été 2001, un mois après qu'AOM-Air Liberté eut déposé son bilan, lâchée par ses deux principaux actionnaires, Swissair qui avait fait faillite et Marine-Wendel (la société du baron Seillière) qui avait alors retiré ses capitaux. Le démarrage de la nouvelle compagnie s'était accompagné de 1 405 licenciements. Et l'État, qui avait promis de reclasser un millier de licenciés à Air France ou dans d'autres sociétés nationalisées, n'a pas tenu ses engagements. En revanche, il s'est substitué à Swissair (qui déclarait de pas pouvoir verser les 250 millions de francs qu'elle devait encore à Air Lib), en accordant un prêt équivalent de 30,5 millions d'euros.
Mais jamais il n'a été demandé le moindre centime au président du Medef, Seillière, qui avait causé la faillite d'AOM-Air Liberté en reprenant ses capitaux, sous prétexte qu'ils ne lui rapportaient pas assez. Le gouvernement de gauche, à l'époque, avait accepté les licenciements et financé Air Lib avec l'argent des contribuables, pour ne pas avoir à contraindre un patron à maintenir une activité économique, et lui permettre ainsi de ne pas écorner son immense fortune.
Maintenant, Air Lib doit soit rembourser les 30,5 millions d'euros pour le 9 novembre, soit présenter un plan suffisamment draconien pour que le prêt ait des chances d'être prolongé - ce qui n'est pas sûr et ne mettra pas non plus fin à ses problèmes financiers. Et une fois de plus, si Air Lib continue d'exister, ce sera grâce à l'argent public, en faisant en outre payer le prix fort aux salariés.