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- Lutte ouvrière n°1787
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Leur société
Clermont-Ferrand : Cantines scolaires, les parents font reculer la mairie
A la rentrée de la Toussaint, tous les enfants refusés dans leur cantine pourront y manger à nouveau. C'est incontestablement une victoire pour les familles qui depuis deux mois se sont mobilisées et ont réussi à faire réadmettre tous leurs enfants.
Ce qui avait mis le feu aux poudres (voir LO n? 1781, 1783) c'était cette décision arbitraire et scandaleuse des services municipaux d'exclure environ un millier d'enfants de la cantine de leur école. Et cela non pas sous des prétextes de prix de repas ou de non-paiement, mais par manque de personnel de surveillance.
Au lieu d'embaucher une trentaine de personnes, la mairie choisissait d'éliminer des enfants selon un critère choquant : ceux dont les parents ne travaillent pas, c'est-à-dire qui sont souvent au chômage, mais " ayant le temps ", selon les services municipaux, de ramener leurs enfants à la maison.
Les réactions de protestation n'ont pas cessé depuis deux mois. Une partie des parents a organisé une coordination touchant une vingtaine d'écoles. La mairie a reculé progressivement en promettant de revoir les situations au cas par cas et en autorisant peu à peu les enfants à revenir à la cantine " pour convenance personnelle ".
Vendredi 25 octobre s'est tenu un conseil municipal dans des conditions très particulières : avec une forte présence policière. Craignant le renouvellement des incidents de la séance précédente qui avait dû être annulée à cause de la présence et des vives protestations des parents, le maire socialiste a fait appel cette fois à de nombreux policiers. Ils ont interdit l'entrée du public, ne laissant entrer que les élus municipaux !
Dès le début de la séance il a été question des cantines scolaires. Le maire a fait une mise au point en reconnaissant qu'il y avait eu " une mauvaise communication et un dysfonctionnement " entre ses services et les familles. Il a exprimé ses excuses et s'est engagé à ce que tous les enfants soient effectivement repris début novembre.
Il a reconnu qu'il fallait embaucher du personnel supplémentaire, ce qui est aussi une conséquence des journées de grève des employés des cantines.
Si pour cette année le problème semble réglé, il risque de se reposer à la rentrée prochaine avec le projet de réorganisation des cantines. Les parents sont soulagés mais restent vigilants.