Le gouvernement parle en termes vagues de projets visant à intégrer les immigrés à la vie sociale et politique mais il ne fait rien pour les sans-papiers d'aujourd'hui évalués à plusieurs centaines de milliers qui vivent en France depuis de nombreuses années.

L'examen " au cas par cas " des dossiers, que le gouvernement avait conseillé de déposer en Préfecture il y a deux mois, se traduit jusqu'à présent, au mieux, par quelques centaines de nouvelles régularisations. Or aux quelque 70 000 sans-papiers déboutés de la vague de régularisations de 1997, s'ajoutent d'autres nouvelles demandes.

Mais le gouvernement se refuse à toute mesure d'ensemble, qui serait la seule solution pour réparer l'ignoble injustice dont ces travailleurs immigrés sont victimes.

Au niveau national comme au niveau européen, différents États tendent à mettre en place des législations encore plus restrictives concernant l'immigration et s'apprêtent à condamner à la vie de " clandestins " de plus en plus d'immigrés, alors que ce sont des hommes et des femmes qui travaillent dans ce pays depuis souvent de nombreuses années et ont là toute leur famille et toute leur vie.

C'est pourquoi il est important que le mouvement pour la régularisation des sans-papiers soit le plus ample possible et que soient nombreux ceux qui, samedi 19 octobre, participeront à la manifestation qui, à Paris, partira à 14 HEURES DE LA PLACE DENFERT-ROCHEREAU