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- Lutte ouvrière n°1783
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Leur société
Plus de 100 000 emplois supprimés par l'état
Le gouvernement se targue de ne supprimer " que " 1 700 postes de fonctionnaires. Il indique, même s'il en minimise les effets, la route qu'il compte emprunter dans les années qui viennent : s'attaquer aux services publics. Mais dès maintenant les conséquences d'une telle orientation vont se faire sentir. Car il est prévu la suppression de près de 52 000 emplois-jeunes, de 100 000 contrats dits de " solidarité " et de 10 000 contrats dits consolidés qui sont des contrats de solidarité un peu améliorés. Pour les CES, l'État diminue sa contribution et augmente de ce fait ce que les collectivités locales et autres employeurs auront à débourser. La diminution du nombre de ces emplois risque donc d'être encore bien plus importante que ne l'indique le gouvernement.
Ce seront donc au total un minimum de 160 000 postes dans les services publics qui vont disparaître. Car ces postes d'emplois-jeunes ou de CES-CEC correspondent à de véritables besoins sans lesquels les établissements scolaires, les associations, ou encore nombre de services régionaux ou municipaux, parmi d'autres, ne pourraient pas fonctionner longtemps.
Par ailleurs, cela aura pour conséquence de mettre au chômage de cette façon un nombre important de ces salariés, jeunes des emplois-jeunes, anciens qui rejetés de leur emploi avaient trouvé un travail comme CES-CEC.
Chirac-Raffarin s'attaquent d'abord aux plus vulnérables car n'ayant qu'un statut précaire. Ils veulent de cette façon maquiller les chiffres concernant la baisse des effectifs des services publics.
Mais la réalité reste la dégradation programmée des services rendus à la collectivité, qui s'accompagne d'un accroissement du nombre de sans-travail.