Aventis Romainville : Plan de redéploiement vers l'ANPE04/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1783.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aventis Romainville : Plan de redéploiement vers l'ANPE

Jeudi 26 septembre, lors d'un Comité central d'entreprise extraordinaire, la direction d'Aventis a annoncé 559 suppressions d'emplois sur 1100, et d'ici mi-2005 le désengagement total d'Aventis du centre de recherche de Romainville, en banlieue parisienne.

En juillet, 85 postes ont été externalisés pour créer la société Proskélia qui travaille sur la maladie de l'os, sur le site de Romainville. Aujourd'hui la direction voudrait externaliser de la même manière 85 postes pour le domaine des anti-infectieux.

Après la vente de quatre bâtiments administratifs, Aventis parcellise l'usine à grand renfort de grilles, de portes d'entrée supplémentaires, afin d'isoler les bâtiments les uns des autres. La direction voudrait faire miroiter au personnel que sera créé un parc technologique avec des sociétés qui sont encore inconnues de tous, voire virtuelles !

Dès le jeudi 27, dans l'après-midi, près de 500 personnes sont venues contester les nouveaux plans d'Aventis, en plusieurs assemblées du personnel successives.

Le lendemain, à la place de la réunion du Comité d'entreprise, le représentant de la direction a dû s'expliquer devant le personnel réuni. Et comme il ne donnait aucune garantie au personnel sur son avenir, cette séance s'est prolongée jusqu'à 23 heures, jusqu'à ce qu'il soit proposé une nouvelle réunion avec les délégués.

Le seul engagement qu'a pris le représentant de la direction, c'est " qu'il n'y aura pas de licenciement sec ". Il a eu le culot de dire " qu'après le départ d'Aventis en 2005, il y aura plus d'emplois sur le site qu'aujourd'hui ".

Il est inadmissible qu'une entreprise qui fait ainsi des super-bénéfices (en augmentation de 35 % pour le premier semestre 2002) supprime un centre de recherche de 1100 emplois.

A Romainville, le personnel et les syndicats continuent, comme depuis quatre ans, de s'opposer aux plans d'Aventis destructeurs d'emplois. Les syndicats CGT et FO appellent à la manifestation du 3 octobre. Il faut contraindre la direction d'Aventis à garantir les emplois, par une mobilisation du personnel de Romainville mais aussi des travailleurs de Vitry, d'Alfortville, de la Croix-de-Berny en région parisienne, et de ses usines de production de province.

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