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- Lutte ouvrière n°1781
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Dans l'enseignement
Enseignants de Guadeloupe : Grève pour des créations de postes
Depuis la rentrée, les enseignants ainsi que le personnel administratif et d'entretien des établissements scolaires de Guadeloupe sont en grève. Ils réclament plus de moyens.
A ce sujet, voici ce qu'écrivent nos camarades antillais dans leur journal Combat Ouvrier.
(...) Dans les régions d'Outremer, (...) malgré quelques efforts faits depuis les années 1970, on n'a pas réussi à retrouver le niveau " métropolitain ".
Il y a en moyenne plus de classes vétustes, inadaptées et exposées aux bruits qu'en France métropolitaine. Il y a plus de problèmes d'exiguïté, de manque de place, de classes surchargées et mal équipées, notamment dans les maternelles et les premières années du primaire.
(...) Les manques en tous genres sont tellement criants que les enseignants et le personnel Iatoss (administratif, ouvrier, etc.) de Guadeloupe ont décidé de se mettre en grève illimitée dès le mercredi 4 septembre, jour de la rentrée. Les fédérations de parents d'élèves se sont associées au mouvement.
(...) Ils réclament la création de 527 postes, à savoir 104 postes pour les Iatoss, dont 73 induits par la réduction du temps de travail, 88 postes dans le primaire et 190 postes dans le secondaire (lycées et collèges).
Depuis le mois de janvier dernier, ils ont tiré la sonnette d'alarme auprès du rectorat et du ministère, sans obtenir de réponse. Pour amener l'administration à négocier, ils ont boycotté les instances administratives dans lesquelles ils siègent normalement, mais le recteur n'a pas daigné les recevoir.
(...) Pour pallier ce manque de personnel, le rectorat jongle avec l'existant, en transférant des postes, en fermant des classes, en multipliant les postes provisoires.
(...) Il y a quatre ans, le personnel de l'Education nationale s'était déjà mis en grève pour obtenir des créations de postes. Ils avaient obtenu de la mission ministérielle Gasol un plan de rattrapage sur quatre ans. Le délai écoulé, il manque encore 145 postes sur ceux qui avaient été prévus.
Face à ce mépris de l'administration, à des conditions de travail de plus en plus difficiles qui pénalisent aussi les enfants qu'ils sont chargés d'accueillir et d'éduquer, les personnels de l'Education nationale ont répondu par la grève et sont déterminés à faire aboutir leurs revendications.