Ce n'est pas le service public qui coûte cher, mais la bourse et la spéculation20/09/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/09/une1781.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ce n'est pas le service public qui coûte cher, mais la bourse et la spéculation

Après avoir, dans un premier temps, mis en cause la responsabilité du gouvernement Jospin dans la débâcle de France Télécom, la majorité de droite se montre aujourd'hui plus prudente, expliquant qu'il vaut mieux éviter la politisation de cette affaire. Et on la comprend. Car si aujourd'hui Michel Bon est sur la sellette, nos procureurs de la droite n'oublient pas que ce sont eux qui l'ont nommé et qu'il a débuté ses fonctions sous un gouvernement de droite. Mais surtout, c'est que la politique qu'aujourd'hui on reproche aux dirigeants de France Télécom, c'est la même que celle que la droite se propose de prolonger, d'accentuer, en continuant à privatiser les entreprises d'État, pour démanteler ce qui relève dans ces entreprises du service public, qu'il faut bien comprendre comme un service rendu au public.

Constatons, une fois de plus, que la débâcle subie par France Télécom n'est pas due au fait que cette entreprise coûterait trop cher à la collectivité à cause des services qu'elle lui rend. Mais uniquement du fait qu'elle s'est lancée, comme n'importe quelle entreprise du secteur dit " concurrentiel ", dans des opérations spéculatives débridées, qui avaient pour seul but de faire de l'argent.

Cela confirme, s'il en était besoin, que ce qui est nuisible et dangereux, ce n'est pas qu'il y ait trop de service public, et trop de fonctionnaires pour le faire marcher. Non, ce qui est profondément néfaste, irrationnel, destructeur, c'est le règne du marché capitaliste.

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