Dans le Puy-de-Dôme, on compte 200 élèves en plus dans le premier degré, mais on diminue le nombre de postes en supprimant des classes et en regroupant des élèves. D'où des classes surchargées dépassant les 30 élèves, dont une partie doit subir en plus la fatigue des transports en bus.

Par exemple à Saint-Anthème, vers Ambert, il manque une classe. Vers Thiers, à Escoutoux, les salles sont trop petites. Il a fallu utiliser une annexe de la mairie, ce qui oblige les enfants à sortir de l'école et à traverser le bourg.

L'inspection académique se justifie en déclarant appliquer un règlement national : si une classe rurale a moins de 28 élèves, on peut la fermer. Mais pour obtenir sa réouverture, il faut au moins 31 inscrits !

En ce qui concerne le personnel, les départs en retraite non remplacés se multiplient : 260 départs sont prévus en 2003, mais seulement 190 places en IUFM. Dans l'académie, il y a 500 enseignants non titulaires, vacataires, contractuels dont certains n'ont pas eu de poste à cette rentrée.

Quant à l'aide financière que peut recevoir une école pour les locaux, la cantine ou le matériel pédagogique, elle peut varier considérablement selon les ressources de la commune ou les choix du Conseil général. Dans le Puy-de-Dôme, cela peut aller de 15 à 100 euros par élève et par an.

Voilà quelques exemples qui montrent l'insuffisance du budget de l'Éducation nationale. On peut ajouter qu'à Clermont-Ferrand les cantines des classes primaires manquent de personnel. Alors la mairie - socialiste - a décidé d'interdire la cantine à des centaines d'enfants. Seuls sont admis ceux dont les deux parents travaillent ! Ce qui revient à pénaliser les parents de milieu modeste, souvent au chômage.

Cette mesure scandaleuse provoque la colère des familles. Des pétitions circulent et des manifestations se préparent pour exiger que tous les enfants puissent prendre leur repas à la cantine de leur école, sans condition.