- Accueil
- Lutte ouvrière n°1778
- Hausse des prix : L'addition est salée
Leur société
Hausse des prix : L'addition est salée
L'Union Fédérale des Consommateurs, qui publie la revue Que Choisir, a surveillé les prix de 53 produits dans plus de 1000 hyper et supermarchés. Résultat : entre mars et juin, ces produits ont augmenté globalement de 0,7 à 2,2 %. Certains comme le chocolat Nesquick, les céréales Kellog ou les glaces Carte d'Or ont grimpé de 5 % en trois mois, dans bon nombre de grandes surfaces, Monoprix et Super-U ayant eu, semble-t-il, les dents les plus longues.
Pourquoi de mars à juin ? Parce que de novembre 2001 à mars 2002, les mêmes grandes surfaces s'étaient engagées, pour ne pas être accusées de profiter du passage à l'euro, à geler leurs prix. Apparemment elles ont l'intention de se rattraper...
Par ailleurs, certaines sociétés avaient aussi " anticipé " et augmenté leurs prix avant de les geler. Si bien que, comme le relève aussi l'enquête de Que Choisir, sur deux ans, la hausse risque d'atteindre à la fin de l'année 10 % globalement, avec des sommets à 18 % pour les rillettes Bordeau-Chesnel, 33 % pour les saucisses Herta, ou même ... 118 % sur certains articles de crémerie.
Les chiffres fournis dans le même temps par l'officiel institut de la statistique (l'INSEE), qui ne sont pas établis sur les mêmes bases, parlent de stabilité des prix pendant la même période. Ils disent tenir compte des soldes d'été sur l'habillement, et de la baisse de 1 % sur les produits pétroliers (qui a vu cette baisse ?). Cela compenserait les hausses, et en un an, les prix n'auraient monté que de 1,6 % !
En fait, il semble bien que l'impression du consommateur, quand il va remplir son caddie au supermarché, soit largement confirmée : euro ou pas, faire ses courses est nettement plus cher cet été que l'été dernier.
Reste à faire augmenter les salaires en conséquence...