Jeudi 4 juillet, la cour d'assises du Nord a prononcé une peine symbolique à l'encontre d'un policier qui avait tué un jeune de Lille, présumé auteur du vol d'une voiture.

Le policier a prétendu avoir perdu son sang-froid, et les juges n'ont demandé qu'à le croire, alors qu'il avait fait feu - à 50 centimètres ! - dans la nuque de Riad Hamlaoui, qui ne le menaçait même pas. La sanction ? Trois mois de prison, qu'il a déjà effectués, et une interdiction de port d'arme pendant cinq ans, le juge ne retenant même pas l'accusation d'homicide volontaire... Heureusement - si l'on peut dire -, ce policier va maintenant être planqué dans un service administratif, et les jeunes de Lille Sud n'encourront plus le risque de le croiser sur la voie publique.

Dans cette société, la peau d'un jeune suspecté d'avoir commis un délit mineur, surtout quand il est immigré ou issu de l'immigration, ne vaut décidément pas cher. Et lui ôter la vie ne coûte rien, ou presque, quand on porte un uniforme. Alors, au tribunal, la famille et les proches du jeune froidement abattu ont hurlé leur indignation et leur colère : " Justice de merde ! Vous allez tous brûler ".

C'est peut-être une coïncidence, mais au même moment, d'autres juges décidaient d'annuler toutes les poursuites contre des personnages haut placés, impliqués dans l'affaire du sang contaminé.