Après leur expulsion du foyer Lalande, une bonne partie des demandeurs d'asile et sans-papiers avaient rejoint ceux qui occupaient déjà l'église Saint-Nizier (voir LO nº 1771). Ils l'ont quittée jeudi 4 juillet pour permettre une négociation avec la préfecture, en présence de représentants de l'Eglise. Mais l'objectif des autorités était de les faire quitter les lieux car les discussions n'ont rien donné. Du coup, ils sont donc allés, samedi, occuper le musée de la Résistance.

Dès lundi 8 juillet, le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, a demandé leur expulsion du musée. Quand le Parti Socialiste était au gouvernement, il n'avait pas régularisé l'ensemble des sans-papiers, malgré ses promesses, et en 1991, il a retiré le droit de travailler aux demandeurs d'asile. La municipalité PS de Lyon prend le relais : elle propose de les héberger dans un gymnase, le temps des vacances, pour qu'on les oublie. Mais eux, justement, veulent se faire entendre jusqu'à ce qu'ils aient obtenu des papiers pour tous.