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- Lutte ouvrière n°1771
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Dans les entreprises
La Poste (Nantes) : la marguerite : on n'aime... pas du tout
En guise de fleur, ce projet appelé " marguerite " consiste pour la direction, officiellement durant les mois d'été et pour tous les bureaux du département, à ne pas embaucher en cas d'absence de facteur, ses collègues devant se partager les rues de la tournée, sans indemnisation particulière.
Cette nouvelle attaque vient après les dernières restructurations qui ont vu la disparition d'emplois, de deux et demi à la Recette principale de Nantes.
Très vite le mécontentement s'est manifesté, organisé par les syndicats CGT, SUD, CFDT, FO. Des débrayages ont eu lieu dans plusieurs bureaux du département. Ainsi à la Recette principale de Nantes, on s'est retrouvé à une cinquantaine de facteurs face au directeur départemental, qui a pris la tangente. Un préavis de grève était déposé par l'ensemble des syndicats pour le mardi 2 juillet sur tout le département.
Un bureau de Nantes, Beaulieu, s'est mis en grève mercredi 25 juin à l'appel de la CGT. Le directeur est resté intraitable.
Le jeudi, à Beaulieu, un membre de la direction est venu dire que le projet était remplacé par un autre, vite jugé tout aussi pourri par les grévistes. La grève a donc continué, et le projet a été retiré à Beaulieu.
Devant l'effervescence provoquée partout par l'annonce de la marguerite, la direction départementale a " gelé " le projet pour cet été, qui s'annonçait plutôt chaud.
Les faux arguments avancés en faveur de la marguerite - faire faire à La Poste des économies (sur le dos des facteurs), permettre aux facteurs de partir en vacances quand ils en ont envie (en se les payant) - n'ont convaincu personne, compte tenu des antécédents à La Poste dans le département : mise en place des 35 heures sans embauche à la distribution, continuelles suppressions d'emplois, prochaine restructuration déjà annoncée pour dans deux ans, polyvalence accrue des postiers pour permettre une plus grande flexibilité.
Et derrière tout cela le mépris pour les usagers qui voient le service se dégrader, et le fait que La Poste fonctionne de moins en moins comme un service public.