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- Lutte ouvrière n°1767
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Dans les entreprises
Rivoire et Carret - Lustucru (Arles) : Les travailleurs en grève
Le groupe Skalli est en train de se séparer d'une de ses branches, Rivoire et Carret-Lustucru, soit deux entreprises de fabrication de pâtes, l'une dans l'Oise et l'autre à Marseille (120 salariés), dans le quartier de la Pomme, et un site de production de riz à Arles (152 salariés). Le siège social de l'entreprise situé à Marseille, près de la gare Saint-Charles, doit lui aussi être " délocalisé " à Lyon.
La banque Paribas qui contrôle Panzani négocie ce transfert qui rapporterait 500 millions d'euros au groupe Skalli.
Les ouvriers et les employés des différents sites, Arles (LO n° 1765) et Marseille, sont en grève depuis le 14 mai.
A Marseille, depuis des années, les travailleurs de Rivoire et Carret-Lustucru, ont trimé dans le bruit assourdissant des machines et la chaleur des séchoirs. Au niveau de la chaîne, le bruit est continuellement à 85 décibels. La température à certains endroits se maintient constamment à 50° C. Bien que le travail soit pénible le salaire est bas. Pendant ce temps, et grâce à ces bas salaires, les actionnaires ont engrangé de confortables dividendes, se sont enrichis et ont multiplié les rachats d'entreprises.
Sur les 500 millions d'euros du rachat, les travailleurs réclament leur dû sous forme d'une prime de rachat. Et surtout les travailleurs se battent afin qu'il n'y ait pas de licenciements.
Et en effet, à Marseille, c'est ce qui risque de se passer car l'usine de la Pomme spécialisée dans les pâtes ne peut pas être reprise par Panzani, au nom de la liberté et la concurrence : le repreneur ne doit pas avoir la moitié ou plus du marché, ce qui serait le cas si Panzani reprenait l'usine de la Pomme (Marseille). Et si pour l'instant le repreneur n'est pas encore connu, les travailleurs sont sûrs qu'ils risquent d'être sacrifiés sur l'autel des profits et ils ne l'entendent pas de cette oreille.
Arlette Laguiller, à l'occasion de son meeting à Marseille, le 1er juin, est venue leur apporter son soutien. Et certains d'entre eux ont tenu à venir au meeting, sentant bien qu'au fond, c'est bien le même combat que celui qui se déroule à l'usine.