Pendant que les ministres de l'Intérieur européens parlent de renforcer les contrôles aux frontières, à l'intérieur de celles-ci, notamment en France, les sans-papiers continuent à exiger la régularisation de leur situation - promise par la gauche avant les élections de 1997, une promesse qu'elle n'a pas tenue. Comme bien d'autres.

Avec maintenant, en plus, le fait que le gouvernement de Chirac-Raffarin, pour complaire à l'électorat lepéniste, reprend une démagogie anti-immigrés qui vise à en faire des boucs émissaires.

Rien que ces jours derniers, on a vu la police cerner la mairie de Wazemmes (banlieue de Lille) et en expulser une quarantaine de femmes et d'enfants qui l'occupaient pour demander un local et la régularisation de leurs demandes en instance. A Rouen, cinq Algériens et Mauritaniens poursuivent la grève de la faim qu'ils ont entamée le 20 mai suite au refus de la préfecture de Seine- Maritime de leur accorder l'asile, malgré la menace de mort qui pèse sur eux dans leur pays. Dans l'Essonne, l'évêché local a donné une église de Sainte-Geneviève-des-Bois à une centaine de sans- papiers, dont les dossiers de régularisation sont bloqués en préfecture. Dans le même département, où 700 dossiers dans ce cas ont été répertoriés, mais cette fois à Massy, c'est livrés aux intempéries que des sans-papiers campent devant le parvis d'une église qui leur reste fermée.

La situation des sans-papiers est dramatique. Tous ceux qui en ont fait la demande doivent être régularisés.

Pour obtenir cette régularisation, Lutte Ouvrière s'associe à l'appel à manifester,

SAMEDI 8 JUIN À PARIS,

15 HEURES,

PLACE DE LA RÉPUBLIQUE.