Au cours de la campagne électorale dans la 2e circonscription de la Haute-Vienne, la candidate de Lutte Ouvrière, Aline Barthélémy, a eu l'occasion de rencontrer sur la zone industrielle de Saint-Junien, les ouvrières et ouvriers de l'entreprise Maingaud (sacs en papier), en grève depuis lundi 27 mai.

L'entreprise compte 66 personnes et 90 % ont débrayé. Ils réclament des informations sur l'avenir et les comptes de l'entreprise que le patron ne veut pas leur donner. Leurs salaires sont bloqués depuis 1998 : ils réclament donc 6 % d'augmentation.

Pour l'instant, le patron refuse de recevoir les délégués, et il menace de fermer l'entreprise si le travail ne reprend pas avant le 31 mai.

Depuis septembre 2001, ils travaillent par à-coups en fonction de l'approvisionnement en papier. Et lorsqu'il y a du travail, les rythmes sont infernaux.

Une entreprise du groupe, à Confolens, a été vendue, une autre à Bordeaux a été fermée. En ce qui concerne celle de Saint-Junien, les travailleurs de chez Maingaud sont dans la plus grande incertitude, et ils veulent savoir. Ce qu'ils voudraient savoir aussi, c'est où sont passés les gains faits par le patron pendant des dizaines d'années (certaines ouvrières ont plus de 30 ans de maison). Peut-être investis dans de juteux placements ?

Un exemple de plus, comme l'a souligné Aline Barthélémy, de la nécessité de lever le secret bancaire et commercial afin de contrôler les comptes et la fortune des patrons, et ce qu'ils font des richesses produites par les travailleurs.