Lundi 27 mai, une partie du personnel de l'Hôpital américain de Neuilly était en assemblée générale pour discuter des formes à donner à leur colère.

En effet, aux dires de son directeur, ce célèbre hôpital privé aurait un déficit. Pour combler ce trou, la direction a proposé le 13 mai dernier un plan d'externalisation de trois services afin de faire des économies.

Les salariés qualifient ce plan de la façon suivante : " On garde le château, mais on vend les domestiques ".

Les trois services en question seraient le " room-service ", le service d'étage qui serait cédé à la Sogéres, filiale du groupe Sodexho, le service du ménage qui pourrait être repris par la société Artemis et le laboratoire de cytogénétique (étude de la reproduction cellulaire et de ses anomalies) qui n'a pas encore trouvé d'acquéreur.

Les salariés de cet hôpital, comme tous les autres salariés menacés " d'externalisation ", craignent les baisses de salaires, les pertes d'avantages acquis, les mutations et même, dans un deuxième temps, les licenciements. Ils ne veulent pas se laisser " externaliser ", et ils ont bien raison !

Autre sujet d'inquiétude pour le reste du personnel, l'application des 35 heures qui devait être mis à l'ordre du jour pour octobre.

La crainte de se retrouver dehors est ressentie par tous comme une marque d'insécurité. Le maire de Neuilly, nouveau ministre de l'Intérieur et pourfendeur de toutes les insécurités, entendra-t-il ce message ?