Un tribunal vient de reconnaître la responsabilité du laboratoire pharmaceutique UCB Pharma qui a distribué du distilbène à des femmes risquant une fausse couche, des années qu'on savait que cela provoquait des malformations et cancers génitaux chez les enfants, notamment chez les filles des femmes ainsi traitées.

Produit dans de nombreux pays, dont la France où 160 000 femmes y ont été exposées, ce médicament fut interdit aux Etats-Unis comme dangereux pour les femmes enceintes en 1971. Mais ici, seulement en 1977.

C'est que les intérêts d'UCB Pharma pesaient plus lourd que ceux des mères et de leurs enfants. La preuve : il a fallu onze ans de procédures pour que soit rendu un jugement condamnant cette firme, laquelle vient, bien entendu, de faire appel...