Aux dernières élections législatives, celles de 1997, le RPR avait présenté 92,3 % d'hommes et 7,7 % de femmes ; l'UDF 91 % de candidats et 9 % de candidates ; le Front National 88 % d'hommes et 12 % de femmes.

Les partis qui allaient emporter ces élections (PS, Verts, PCF) n'avaient guère fait mieux : 73 % de candidats hommes au PS, autant au PCF, 72,3 % chez les Verts...

La loi de 2000 sur la parité prévoit des sanctions (une réduction des subventions publiques aux partis, selon l'écart constaté entre le nombre de leurs candidats et candidates). Sur la base des écarts hommes-femmes de 1997, ces sanctions auraient « coûté » au PS 16,2 millions de francs sur les 69,2 millions reçus au titre de la subvention des partis politiques, et auraient réduit de 18 millions la subvention du RPR. On imagine donc que ces considérations financières n'ont pas peu pesé dans les choix effectués par ces partis quant au ratio hommes-femmes parmi leurs candidats de 2002.

Au vu de la proportion encore très faible des candidatures féminines qu'ils acceptent, on ne peut en déduire qu'une chose: ce ne sont pas les sanctions financières qui coûtent le plus aux dirigeants de ces partis, mais les places qu'ils devraient laisser aux femmes.