TVA Un impôt injuste, invisible mais pas indolore10/05/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/05/une1763.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

TVA Un impôt injuste, invisible mais pas indolore

On nous dit que ceux qui ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu ne payent pas d'impôts, rien n'est plus faux. Les ménages populaires, même lorsqu'ils sont officiellement non imposés, paient 19,6 % de taxe sur presque tous leurs achats. Et même quand il s'agit de la nourriture, il demeure une taxe de 5,5 %.

Cet impôt, c'est la TVA. Une taxe totalement injuste qui rapporte 715 milliards de francs par an à l'État et qui, ajoutée aux 166 milliards de la taxe sur les carburants (TIPP), représente plus de deux fois et demie ce que l'État perçoit au titre de l'impôt sur le revenu (344 milliards).

Cette taxe est d'autant plus injuste qu'elle s'applique aussi bien aux chômeurs en fin de droits, touchant moins de 2 700 F (400 euros) par mois, qu'aux dirigeants d'entreprise émargeant à 50 000 ou 60 000 F. Elle pèse même plus lourdement sur les classes populaires que sur les privilégiés, car si les premières consomment la totalité de leur budget, les seconds ne paient ni TVA, ni TIPP sur la part de leurs revenus qu'ils peuvent économiser.

Chirac a promis de baisser les impôts, mais il ne veut pas toucher à la TVA. Il veut tout au plus ramener le taux appliqué aux restaurants de 19,6 à 5,5 %. Et les mauvaises langues diront qu'il ne soucie pas des plus démunis.

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