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- Lutte ouvrière n°1762
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Dans les entreprises
ATOFINA : Jarrie (Région grenobloise)
Les onze salariés de l'entreprise « L'activité», qui font le nettoyage de l'usine chimique Atofina à Jarrie, une commune du sud grenoblois, ont repris le travail ce lundi 29 avril, après sept jours de grève et de nombreux débrayages (cf. LO n ° 1761).
Depuis que la direction d'Atofina a changé de sous traitant, il y a 6 mois, et que le personnel du nettoyage est passé à l'entreprise « L'activité », plus rien n'allait.
Les ouvrières ont fait grève pour protester contre les irrégularités mensuelles sur les feuilles de paye heures supplémentaires et complémentaires (pour les temps partiels) non payées, primes revues à la baisse et remise en cause des acquis d'une grève qui avait duré quatre semaines en avril 2001.
Elles ont aussi protesté contre les attaques dont a fait l'objet leur déléguée syndicale CGT. A savoir une agression verbale par deux
nervis du patron venus l'intimider directement sur son lieu de travail, suivie d'une menace de sanction alors que c'était elle la victime.
Tout au long du conflit, la direction d'Atofina s'est tenue à l'écart prétextant ne pas vouloir se mêler des affaires de ses entreprises sous-traitantes. Sans intervenir, cette direction a laissé se perpétuer ces conditions de travail indignes. Elle est pourtant, elle, entièrement responsable de cette situation. En sous-traitant le nettoyage, elle fait baisser les prix des entreprises qui se rattrapent en exploitant encore plus leur personnel. Comme si le groupe E1frotalfina n'avait pas les moyens d'embaucher directement tous les ouvriers qui travaillent en sous-traitance dans ses usines en leur accordant des salaires et des conditions de travail convenables !
Les travailleuses « d'Activité » sont parvenues, par leur détermination, à faire reculer leur patron. Celui-ci a fini par remettre un chèque à chacune d'entre elles en règlement des irrégularités sur les salaires. Il s'est engagé, par écrit, à retirer toute sanction contre la déléguée. Enfin, les heures de grève seront payées entièrement.
Toutes ont décidé d'attaquer le patron aux prud'hommes pour réclamer une classification salariale supérieure.