780 personnes sont venues écouter Arlette Laguiller au Palais des Congrès de Dijon, le 9 avril. La salle était comble et, même en rajoutant des chaises, de nombreuses personnes ont dû rester debout. Malgré les vacances scolaires, de nombreux jeunes étaient présents, mais aussi des salariés des hôpitaux, premier employeur de la ville, des PTT, de la STRD, de nombreuses entreprises de la ville et une délégation de deux usines AVX (ex-Thomson), à Seurre et à Beaune, qui se battent actuellement contre la fermeture du site de Seurre et un plan de licenciements.

Dans son exposé, Arlette a dénoncé ce plan qui se traduirait par 111 licenciements dont 85 dans la petite ville de Seurre et 149 mutations sur l'usine de Dijon, ce qui pour le personnel qui parfois vient au travail depuis la Bresse représenterait des trajets journaliers de plus de 100 km.

Arlette a aussi dénoncé un autre plan, celui de l'usine TSA, une fabrique de T-shirts, à Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire qui se traduirait par 149 licenciements en juin et dont le personnel et certains délégués avaient demandé qu'Arlette parle de leur situation.

A la fin du meeting, où elle a développé son programme de défense des intérêts des travailleurs, écouté par une salle attentive, concentrée et passionnée, de nombreuses personnes sont venues à la tribune faire signer des affiches, des tracts pour le meeting du Zénith, à Paris, ou son livre Mon communisme. Un jeune salarié de la FNAC, en grève le samedi précédent, est venu lui faire signer sa pétition et, enthousiaste de l'accueil et du soutien rencontrés, a fait le tour des petits groupes de discussion, à la fin du meeting, pour la faire signer à tout le monde.