Dans les entreprises
Nyslar
L'annualisation du temps de travail a entraîné une véritable régression sociale à l'usine Nylstar. Avant, certains d'entre nous travaillaient six jours : deux matins, deux après-midi, deux nuits, suivis de quatre repos, cela en feu continu, pour une moyenne de 33 h 60 de temps de présence hebdomadaire.
Le 31 mai 2001 le patron, sous la menace d'un plan social qui aurait entraîné 80 licenciements dans un premier temps, a obtenu la signature des organisations syndicales pour l'application de la loi Aubry 2, qui signifiait 1600 heures annuelles en temps de travail effectif. Maintenant nous travaillons six jours, mais nous n'avons plus que trois jours de repos. Cela n'a entraîné aucune embauche, n'a pas permis de maintenir l'emploi, car des collègues ont négocié leur départ. Cela a nettement dégradé les conditions de travail, nos charges de travail ont augmenté du fait de la baisse des effectifs. Mais, et c'est la cerise sur le gâteau, le patron bénéficie d'allégements de charges sociales.
Nous n'avons jamais connu une telle régression : maintenant à cause de l'annualisation nous travaillons plus, dont quatre week-ends sur cinq. Tout cela est dû à une loi du gouvernement de gauche plurielle qui, en réalité, est faite pour les patrons. À nous de nous faire entendre et d'imposer une réelle baisse du temps de travail, avec de vraies embauches à la clé.