Après les emplois-jeunes, le Parti Socialiste se penche sur les " emplois-vieux ". Il s'agirait, selon Fabius, " d'augmenter la participation des plus de 50 ans au marché du travail ", en étendant aux entreprises la formule des CES (contrats emploi solidarité) ou des CEC (contrats emploi consolidés) existant déjà dans le secteur public et associatif, en les finançant sur la base du Smic, précise Hollande. Bien sûr, ces soi-disant incitations à l'embauche des plus de 50 ans s'accompagneraient pour les entreprises d'une aide financière, sous la forme de baisse des charges.

Guigou, la ministre de l'Emploi, l'a dit clairement : elle entend mettre fin au régime de préretraite dont bénéficient actuellement des salariés. Bien sûr, ce système permettait aux patrons de faire passer des licenciements en douceur, mais il était aussi souvent avantageux pour les travailleurs, lorsqu'ils pouvaient quitter l'entreprise avec une garantie de revenus jusqu'à leur retraite à 60 ans - surtout que, bien souvent, c'est en fin de carrière que l'on gagne mieux sa vie.

Maintenant, au moment où Jospin comme Chirac parlent de reculer l'âge de la retraite, le gouvernement veut faire passer l'obligation de travailler jusqu'au-delà de 60 ans, ou alors de toucher une retraite diminuée. La remise en cause des préretraites, les aides accordées aux patrons pour garder des travailleurs anciens en les payant au rabais, iraient dans le même sens, en faisant encore plus pression sur l'ensemble des salaires.

Pour l'instant, Guigou a jugé plus prudent d'attendre la fin de la période électorale pour faire passer ce projet. Mais elle entend bien le ressortir dès que possible.

Un projet antiouvrier de plus à mettre au passif du candidat Jospin.