Hôpital de Millau (Aveyron) : - Grève contre les 35 h sans embauches08/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1754.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Millau (Aveyron) : - Grève contre les 35 h sans embauches

Comme dans bon nombre d'hôpitaux du pays, c'est le passage aux 35 heures qui a déclenché la grève au centre hospitalier intercommunal de Millau, qui compte 800 salariés.

La direction de l'hôpital, s'appuyant sur un référendum bidon organisé par la CFDT, annonce un accord dont personne ne veut : il s'agirait de travailler 7 h 45 par jour au lieu des 8 heures actuelles. Cela fait perdre neuf jours de RTT. Le personnel se rend compte que la direction espère bien qu'il fera tout le travail en courant un peu plus pour s'en tenir à 7 h 45 ou en dépassant cet horaire, ce qui reviendrait à ne rien gagner du tout en matière de réduction du temps de travail.

Quant aux embauches, on est loin du compte. La direction prévoit de créer 29 postes seulement sur trois ans, alors que les grévistes réclament au moins 80 embauches pour continuer à faire leur travail décemment, sans s'épuiser et sans mettre en péril le bien-être des patients.

A partir du mardi 26 février, des assemblées générales ont donc regroupé à chaque fois, malgré les réquisitions de personnel, plus d'une centaine de salariés de l'hôpital. Plusieurs actions ont été menées, regroupant un maximum de grévistes, dont la réquisition de 80 claviers d'ordinateurs servant aux opérations administratives, qui symbolisent les embauches nécessaires. Vendredi 1er mars, les grévistes sont allés faire signer une pétition sur le marché, pour protester contre l'attitude de la direction qui refuse de rouvrir les négociations et qui a porté plainte contre X pour vol de matériel. Ils ont eu tant de succès qu'on faisait la queue pour signer ! L'après- midi, c'est un joyeux cortège d'une centaine de grévistes qui s'est rendu à la poste pour envoyer quelques-uns des claviers réquisitionnés, dont l'un à Jospin, un autre à Guigou, sans oublier le directeur de l'hôpital. Ce dernier s'était rendu particulièrement ridicule lorsqu'il avait déclaré devant une délégation de grévistes : " Je ne peux techniquement vous expliquer pourquoi il n'est pas possible de passer de 7 h 45 à 8 heures, mais c'est ainsi ". Les grévistes se sont quant à eux donné rendez-vous pour une autre assemblée générale, lundi 4 mars. D'ici là, le directeur trouvera peut-être autre chose à dire...

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