Licencié économique début 2001, je me suis inscrit comme " demandeur d'emploi " à l'ANPE et aux Assedic. J'ai fait un stage de presque un an, et chaque fin de mois j'ai par téléphone effectué ce que les Assedic appellent " l'actualisation mensuelle " afin de toucher les allocations chômage, théoriquement créditées à compter du 10 du mois suivant.

Quelques jours avant la fin de mon stage, fin janvier 2002, j'ai reçu des Assedic de l'Essonne un courrier m'informant que " si [j']étais toujours à la recherche d'un emploi, [je] pouvais me réinscrire comme demandeur d'emploi sans avoir à [me] déplacer ". Etant toujours " demandeur d'emploi " et pour plus de sûreté, je déposai le coupon-réponse à l'antenne dont je dépends, à Viry-Châtillon (5 km environ de mon domicile). Pour verrouiller l'affaire, je me rendis le lundi 4 février à l'antenne, et donnai une photocopie du coupon à l'employé de l'accueil.

Le 12 février, voyant que mon compte n'était pas crédité, j'allai à nouveau à Viry. Surprise, je n'avais pas été réinscrit. Sans autre forme d'explication on m'affirma : " Pas de problème, je vous réinscris, votre compte sera crédité à partir de ce soir " .

Le lendemain, un courrier des Assedic m'informait que je n'avais " pas fait [ma] réactualisation de janvier 2002 " et que " si [je] ne la faisais pas avant le 18 février [je] cessais d'être inscrit comme demandeur d'emploi " !

Me voilà à nouveau à Viry. La préposée m'informa alors que je " n'étais pas le seul dans ce cas à ne pas avoir été réinscrit, et qu'à présent tout était réglé ". Sans commentaire.

J'ai eu mon versement sur le compte le 18 février, avec près d'une semaine de retard, et après avoir été menacé sans raison d'être radié comme " demandeur d'emploi ". C'est sans doute ainsi que ceux à qui il manque une malheureuse pièce dans un dossier, ou qui se perdent dans ces tracasseries bureaucratiques, se retrouvent rayés des " demandeurs d'emploi " ... et des statistiques du chômage ! R.J. (Essonne)