Pour la première fois depuis avril 2001, le nombre des chômeurs aurait légèrement diminué en France, de 0,1 % (3 100 personnes), selon le ministère de l'Emploi et de la Solidarité.

Mais, plus important que cette baisse microscopique (si tant est qu'elle soit réelle et ne résulte pas de manipulations statistiques), il y a le nombre total des chômeurs : 2 209 000. Cela fait vingt ans qu' il y a plus de deux millions de travailleurs sans emploi, une situation que les patrons utilisent pour tirer vers le bas les salaires et les conditions de travail de toute la classe ouvrière.

De plus, si l'on compte les personnes inscrites â l'ANPE mais ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois, il n'y a plus 2 209 000 chômeurs, mais 2 637 400. Or le chômage partiel pèse lui aussi sur le monde du travail.

Dans leur brochure de campagne intitulée "1997- 2002 : la France qui change", le Parti Socialiste et Jospin se vantent de "un million de chômeurs en moins", avec des baisses de 40 % pour les jeunes, les ouvriers et les chômeurs de longue durée. Manipuler les chiffres et les statistiques, ils savent. Mais ce n'est pas ce qui change la vie des travailleurs. Car ce n'est pas parce que le chômage diminue que la pauvreté en fait autant. Pas de quoi crier victoire pour le gouvernement.