La dette de l'État : Une manne pour les banquiers01/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1753.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La dette de l'État : Une manne pour les banquiers

En 2002, comme depuis plusieurs années, le deuxième poste de dépenses de l'Etat, juste après l'Education nationale, sera encore... le paiement des intérêts de la dette. Celui-ci représente à lui seul un sixième des dépenses du budget, soit environ 40 milliards d'euros (260 milliards de francs) !

C'est que, depuis vingt ans, l'explosion de la dette des Etats, dans tous les pays riches, a constitué une des solutions trouvées par la bourgeoisie pour continuer à tirer bénéfice d'un capitalisme en crise. Les créanciers de l'Etat, ceux qui lui prêtent de l'argent pour en récolter les intérêts, ce sont les banques. Placer de l'argent en le prêtant à l'Etat, c'est pour les banquiers la garantie de voir tomber chaque année des intérêts juteux, car l'Etat n'est pas regardant et emprunte toujours à taux élevé. C'est aussi la certitude d'être payé, sans courir les risques inhérents à un investissement dans la production tout au moins, tant que l'Etat à qui l'on a prêté ne finit pas en faillite.

A la différence d'un investissement qui au moins se traduirait par une production, le prêt d'argent aux Etats ne crée pas un sou de richesse supplémentaire pour la collectivité. Il n'est qu'un moyen de prélever, de manière purement parasitaire, un tribut sur les richesses existantes. Et ce n'est pas un hasard si cette forme d'enrichissement s'est considérablement développée depuis quelques années.

À force de cadeaux fiscaux faits aux capitalistes, les déficits publics se sont accumulés, l'endettement s'est envolé, et avec lui, le service de la dette comme on dit, c'est-à-dire la part du paiement des intérêts. Elle a été multipliée par quatre depuis 1980.

Chaque année, des dizaines de milliards sont pompés de la poche des contribuables vers les coffres-forts des financiers, et qui viennent s'ajouter aux 45 milliards d'euros annuels de dégrèvements et de subventions dont bénéficient par ailleurs les capitalistes. Et on ose dire qu'il n'y a pas d'argent pour embaucher du personnel hospitalier ou relever les minima sociaux !

Partager