Une étude publiée par Proxinvest, une petite société spécialisée dans le conseil aux investisseurs, révèle le salaire très "confortable" des dirigeants d'entreprises.

Les 17 PDG français qui publient l'intégralité de leur rémunération ont touché chacun en moyenne 498 fois le Smic annuel, autant que les patrons américains qui, eux, ont touché 531 fois le salaire de base d'un ouvrier américain.

Leurs rémunérations ne sont pas constituées que du "salaire", qui n'est même souvent qu'une petite partie de celles-ci, mais aussi de stock-options (c'est-à-dire des actions de l'entreprise qui leur sont versées pour leurs bons et loyaux services) et de diverses autres " primes ".

Ainsi, le dirigeant français le mieux payé est Serge Tchuruk, le patron d'Alcatel, qui vient d'annoncer des "difficultés" et licencie depuis des années : 20 millions d'euros (131 millions de francs). Lindsay Owen-Jones, le PDG de L'Oréal, le suit de très près avec 19 millions d'euros (124,7 millions de francs). Ensuite, vient Jean-Marie Messier, le PDG de Vivendi, avec 11 millions d'euros (72 millions de francs). En septième position, on trouve Thierry Desmarest, le PDG de TotalFinaElf, avec 5 millions d'euros (32,9 millions de francs) de rémunération.

Alors que l'ensemble des travailleurs voient leurs salaires bloqués depuis des années, que beaucoup même ont vu leur revenu chuter avec le chômage, les 473 dirigeants français des principales sociétés cotées en Bourse, eux, se sont octroyé une augmentation moyenne de 36 % de leurs propres rémunérations. Bref, ce n'est pas la crise pour tout le monde.