Une semaine après la manifestation à Paris du 31 janvier, l

a détermination du personnel n'a pas faibli. Par un nouveau vote, le mouvement de grève a été prolongé jusqu'au 25 février, jour du CTE (comité technique d'établissement).

De retour de Paris, la colère est montée d'un cran devant le spectacle de flics et CRS déchaînés, matraquant et gazant les manifestants.

Colère aussi devant les maigres résultats obtenus jusqu'ici. Car, sur 45 000 postes attribués par les ministres Guigou et Kouchner à l'échelle nationale, cela fait très peu par établissement. Ainsi le CHU clermontois, avec plus de 5 000 salariés, sera doté de 73 postes supplémentaires.

Avec la prolongation de la grève commencée le 13 décembre dernier, l'Agence régionale de l'hospitalisation a raclé ses fonds de tiroirs et accorde... 20 postes de plus. Ce qui fait moins d'une centaine en supplément, alors que les responsables eux-mêmes, directeurs d'établissements et chefs de services, reconnaissent qu'il faudrait quatre à cinq fois plus !

Il y a toujours presque autant de monde aux AG régulières qui se tiennent chaque semaine, à l'appel des syndicats CGT, FO et SUD. On y fait le bilan des actions menées, tantôt à l'intérieur de Gabriel-Montpied et de l'Hôtel-Dieu qui constituent les deux principaux hôpitaux du CHU, tantôt à l'extérieur, en direction de la population.

Par exemple, ces jours-ci, il y a eu une nouvelle diffusion de tracts en ville, accompagnée d'une pétition de soutien aux grévistes réclamant l'embauche pour l'application correcte des 35 heures et maintenir la qualité des soins. L'accueil fut bon. En appliquant une décision prise lors d'une AG précédente, des grévistes sont également intervenus au festival du court-métrage, où il y avait une affluence de plus d'une dizaine de milliers de personnes par jour. Là aussi il y eut de chaleureux applaudissements.

Ces réactions de sympathie constituent un encouragement pour le personnel des hôpitaux, qui a bien conscience qu'il faudrait unir les établissements en lutte. De plus en plus, les grévistes se demandent ce qu'attendent les fédérations syndicales pour appeler à un mouvement général, afin de faire céder ce gouvernement et obtenir un meilleur budget pour la Santé publique.