Il y a cinq ans de cela, dans la perspective des futures élections législatives de 1997, les dirigeants du Parti Socialiste promettaient de régulariser ces travailleurs étrangers que des lois iniques privent de "papiers". Il s'agissait alors pour Jospin et ses comparses d'apparaître, auprès de l'électorat de gauche, comme des hommes politiques généreux. Ils parlaient aussi de remettre en cause la législation antérieure sur les étrangers.

On connaît la suite. La moitié des dossiers de demande de régularisation ont été refusés. La loi Chevènement de juin 1997 s'inscrit tout simplement dans la logique des lois Pasqua et Debré. Gouvernement, préfets ont brisé les espoirs des sans-papiers et brisé la vie de dizaines de milliers d'hommes et de femmes.

D'après les associations de défense des sans-papiers, la situation est loin de s'améliorer. L'année 2001 serait celle du plus faible nombre de régularisations et du plus grand nombre de rejets des demandes par les ministères et les préfectures. Ce n'est pas acceptable.

Les sans-papiers refusent de baisser les bras. Dans diverses villes des luttes ont lieu. La coordination nationale des sans-papiers organise une manifestation nationale à Paris, le samedi 9 février à 14 heures, au métro Montparnasse.

Lutte Ouvrière s'associe à cet appel.