Le 25 janvier, une personne venue chercher un colis au bureau de poste du 20e arrondissement de Paris s'en est prise à des facteurs. L'un a reçu un mauvais coup. Cette agression s'est produite alors que de nombreux usagers, non seulement ne sont plus desservis à domicile pour les colis, mais sont obligés de venir faire la queue dans les bureaux de poste de l'arrondissement. Quand ils perdent patience et viennent réclamer directement au bureau central de l'arrondissement, ils repartent souvent sans rien.

Jusqu'à présent, la seule chose dont la direction a été capable, c'est de répondre aux réclamations par une lettre qui met en cause la grève des facteurs du service " paquets" à la fin décembre.

Or, si cette grève a eu lieu, c'est précisément parce que depuis des mois la direction avait préféré laisser pourrir sur place des centaines de colis plutôt que d'embaucher en fixe.

C'est seulement pour la période de fin d'année qu'elle a recruté douze personnes en contrat à durée déterminée (CDD) pour l'ensemble de la distribution du courrier (lettres, publicité, colis), tant il est vrai qu'il manque partout du personnel. Il aura fallu la grève pour que la majeure partie d'entre elles soient affectées aux colis.

La direction voudrait s'être débarrassée de tous les CDD pour le 15 février, ce qui, non seulement les renverrait au chômage (il y a parmi eux des jeunes et des moins jeunes), mais aussi aggraverait encore la situation pour les facteurs et les usagers... avec les conséquences que l'on peut voir.