Oise : Non aux fermetures de classes25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Oise : Non aux fermetures de classes

L'Oise est touchée, comme bien des départements, par les fermetures de classes prévues pour la rentrée 2002. 55 classes devraient être fermées et 5 à 6 sont en "attente" de fermeture. Un inspecteur viendra compter les enfants dans les écoles concernées à la rentrée prochaine pour décider de la fermeture ou pas. Et 21 postes sont à "rendre" au ministère.

L'année passée, le nombre des fermetures annoncées à la même période était aussi important. Les parents de plusieurs écoles s'étaient mobilisés, ce qui avait fait reculer le ministère dans certains cas.

Cette année encore, les fermetures touchent surtout les écoles des cités populaires. Pas uniquement, mais de toute façon, toute fermeture de classe est préjudiciable aux élèves, même si elles ont des conséquences plus dramatiques pour les enfants des classes populaires.

A Compiègne, ville de 45 000 habitants, trois fermetures sont annoncées, s'ajoutant aux fermetures de l'an passé. Entre autres, est touchée une classe de l'école primaire Philéas-Lebesgue, dans la cité du Clos des Roses, une des plus pauvres de Compiègne. A Noyon, ville de 15 000 habitants, dans laquelle les usines licencient les unes après les autres, où le pourcentage de chômeurs, ou de RMIstes, est supérieur à la moyenne régionale pourtant élevée (presque 19 % de Rmistes pour Noyon, pour 14,44 % au niveau régional), deux fermetures de classe sont prévues s'ajoutant aux sept de l'an passé. Les parents s'étaient battus contre cette décision, sans succès. Une des classes fermées est une classe de l'école Alain-Fournier, déjà touchée par une fermeture l'an dernier. Elle est située dans la cité Saint-Siméon, une cité où ne restent que les plus pauvres, ceux qui n'ont vraiment pas d'autre choix.

L'inspecteur de la circonscription de Noyon avait déclaré à la rentrée 2001 que, après la fermeture des classes, aucune des écoles concernées ne dépassait une moyenne de vingt élèves par classe. Mais ce ne sont que des moyennes qui ne prennent pas en compte la réalité des difficultés.

Du coup, dans l'Oise, 13 % des jeunes sortent de l'école sans qualification (8 % nationalement), 20 % d'une classe d'âge accède aux études secondaires (40 % nationalement). Des écarts comme on en retrouve dans bien des régions.

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