Au Nigeria, une jeune femme d'une trentaine d'années attend d'être lapidée, c'est-à-dire d'être enterrée jusqu'au niveau du cou, puis tuée à coups de pierres.

Son crime ? Aucun, selon chacun d'entre nous, puisqu'elle a été condamnée ainsi après avoir porté plainte pour viol, s'être retrouvée enceinte. Seulement, elle était divorcée, et dans l'Etat de Sokoto, comme dans les douze autres Etats sur 36 qui au Nigeria appliquent depuis deux ans la charia, avoir des relations sexuelles sans être mariée est considéré comme un crime, passible de cette peine. Cette jeune femme portait plainte pour se défendre contre son agresseur et le contraindre à assumer une partie des frais occasionnés par la naissance de son enfant, mais c'est contre elle que le tribunal s'est retourné, la condamnant ainsi.

Condamnée en octobre dernier, elle attend l'exécution depuis. Mais la presse internationale ne s'est guère émue jusqu'à présent de son sort.