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- Lutte ouvrière n°1745
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Mc Donald's Paris (Strasbourg-Saint-Denis) : Les grévistes gardent la frite !
Mercredi 19 décembre, après 56 jours de grève, les employés du MacDo Strasbourg-Saint-Denis se retrouvaient nombreux au conseil des prud'hommes de Paris, pour demander la réintégration de leurs collègues licenciés.
Au cours des débats, l'avocate de la direction a montré qu'elle n'avait pas grande confiance dans son dossier, refusant de discuter en public de ses "pièces à conviction", à savoir les fameux journaux électroniques qui étaient censés prouver la culpabilité de ces jeunes travailleurs accusés d'avoir détourné de l'argent.
La solidarité du conseiller prud'homal employeur lui étant acquise, il y eut un partage de voix et l'affaire fut renvoyée à l'audience de référés du 8 janvier prochain.
Ce nouveau renvoi n'a pas entamé la détermination des grévistes, bien décidés à tenir bon et prêts à organiser de nouvelles actions. Celle du samedi 22 décembre fut particulièrement réussie. Ils bloquèrent pendant 6 heures un des "MacDo" des Champs-Elysées, celui qui a le plus gros chiffre d'affaires et qui emploie entre 130 et 150 salariés.
L'accueil des travailleurs de ce MacDo des Champs-Elysées fut particulièrement chaleureux. Certains ont manifesté leur solidarité active avec les grévistes de Strasbourg-Saint-Denis en leur faisant part de conditions de travail aussi mauvaises que celles de Strasbourg-Saint-Denis.
Le mercredi 26 décembre, les grévistes ont rencontré un accueil tout aussi sympathique auprès des salariés du MacDo de Beaugrenelle, qui eux aussi arrêtèrent le travail pendant tout un après-midi.
Le dimanche 30 décembre, les salariés du MacDo Opéra étaient aussi amenés à faire une journée de grève pour obtenir le paiement d'une prime de fin d'année. D'ores et déjà, ils ont obtenu une prime de 200 F. Et les salariés du MacDo des Champs démarraient l'année en faisant grève le 1er janvier pour soutenir des revendications d'augmentation de salaire, d'une prime de 229 euros, ainsi que la réintégration des licenciés de Strasbourg-Saint-Denis.
Si la direction de MacDo pensait que la trêve des confiseurs allait démobiliser les jeunes de Strasbourg-Saint-Denis, elle en est pour ses frais. Et leur détermination commence à faire tache d'huile.