Parlement européen : Fausse note30/11/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/11/une-1741.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Leur société

Parlement européen : Fausse note

Les organisations patronales du secteur, telle l'Union des industries chimiques françaises, ont multiplié les courriers appelant à rejeter le rapport de la députée Verte Schörling sur les substances chimiques. Elles ont même poussé l'obligeance, selon une habitude chère aux lobbyistes, notamment patronaux, qui se sentent en terrain ami parmi les parlementaires, jusqu'à leur indiquer comment voter sur chaque point du texte.

Ce rapport a en effet le mérite de rappeler que " l'Union européenne est le principal producteur mondial de substances chimiques " et qu'il " est grand temps (d'y) mettre au point (un réel) contrôle des substances chimiques " quand on sait que " la très grande majorité - sur le marché depuis au moins 20 ans ! - n'ont jamais été dûment testées ", alors qu'augmentent certaines maladies graves, semble-t-il, en " lien direct (avec) l'exposition aux substances chimiques ". Et il préconise donc un contrôle rigoureux des substances se trouvant sur le marché, des tests préalables à toute mise en circulation de nouveaux produits - et le retrait de ceux qui ne satisferaient pas aux tests - ainsi qu'une série de mesures contraignantes pour les industriels et les distributeurs commerciaux visant à les obliger à assurer un minimum de sécurité.

Une position, ont déclaré les élues de Lutte Ouvrière, " qui tient compte de l'intérêt de la population, mais qui déplaît (au patronat du fait des) contraintes que l'on voudrait imposer aux entreprises produisant ou commercialisant des produits chimiques. Rien que ce lobbying éhonté des patrons de la chimie nous incite à voter pour le rapport Schörling et pour les mesures qu'il propose, même si, par ailleurs, la rapporteure se prononce pour le marché ".

Partager